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Des maux, des mots.

14 décembre 2012

♫ But it's over now. Here

 

 

 

♫ But it's over now.

Here

 

 

 

 

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4 novembre 2012

Nulle cause n'est perdue tant qu'il existe encore un fou prêt à se battre pour elle.

Ce soir, je voulais vous adresser quelques mots. Faire glisser ma plume quelques derniers instants. Il fait nuit, une nuit noire, sans étoile. Le froid frôle ma peau d’une caresse presque douloureuse, un air familier résonne au loin, je fredonne. Bercée par cette mélodie, je me sens légère, il n’y a plus que cette barrière de fer pour me retenir d’essayer de m’envoler. Pourtant ce soir, je suis sûre que j’aurais réussis, car ce soir, tout est possible.

Je voulais vous adresser quelques mots, juste vous dire merci, pour tout, d’être là, simplement d’être vous. Je voulais vous dire aussi que j’ai compris, qu'être heureuse c’était possible, c’est devant notre nez à tous. Il suffit d’accepter que ce sentiment ne sera pas constant, il surviendra par vagues, il nous submergera le temps d’une minute ou d’une semaine et puis, effrayé, il repartira ne nous laissant que des souvenirs et le goût salé des larmes versées, au coin des lèvres. Le bonheur il se trouvera partout, n’importe quel instant pourra devenir parfait. Il se cachera au détour d’une rue parisienne, à écouter les notes de piano résonner la main dans la sienne, oubliant le monde qu’il y a autour, la vie qui cogne, les aiguilles qui continuent leur course. Il sera aussi juste devant un tableau qui vous fera monter les larmes aux yeux tellement il vous émeut ou juste derrière une conversation assises par terre, dans un train qui, pourtant banale, vous marquera longuement. Le bonheur vous pourrez le trouver dans un slow, qui fait mal et qui pourtant réunit deux coeur battant à nouveau exactement ensemble, c’est retrouver la force de l’étreinte, l’odeur du shampooing, c’est se promettre sans aucun mot que les choses ne changeront pas, ne changeront plus, jamais. Ce sera un cadeau, qu’on imaginait pas, qui nous fera verser des larmes de surprise et qui nous rappellera que peu importe le lieu ou le moment il y aura toujours quelqu’un pour nous protéger dans l’ombre. C’est aussi simplement retrouver sa présence, et continuer malgré tout ce temps d’en avoir besoin constamment. C’est trouver un week-end sans ses mots beaucoup trop long, et presque crier au milieu du monde au premier reçu, à nouveau. C’est la regarder parler, vivre, raisonner et ne pas pouvoir s’empêcher d’être admirative, sans savoir pourquoi, ou si, peut-être juste parce que c’est cette présence là, particulièrement, qui nous permet de rester solide, d’y croire encore. Le bonheur ça peut aussi être un coup de téléphone à une heure tardive, un verre échangé et un sourire qu’on comprend sans avoir besoin de l’expliquer.

 

« Le bonheur est éphémère, il passe sans s'arrêter, il s'attarde parfois, l'espace d'une illusion, mais rares sont ceux qui savent le retenir, le garder. Il est si fragile, si vulnérable, il suffit de trois fois rien pour l'effrayer, le voir fuir à jamais. »


- Fleurette Levesque

 

Je n’ai jamais su tourner la page, pas même recommencer. Aujourd’hui je crois qu’il est grand temps. Merci, de m’avoir rendu forte.

 

 

21 septembre 2012

You're always there, you're everywhere, but right now I whish you were here.

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Troisième partie, chapitre VII

Une semaine plus tard, j'ai reçu une lettre réexpédiée par mes parents. 

 

Cher Gil, 

Je ne peux expliquer pourquoi. Je l'ignore moi-même. Mais je suis utile, ici. Je fais des choses utiles. Laisse-moi vivre ma vie. Je suis en sûreté dans cette existence et, d'une certaine façon, j'aime mon mari. Crois que je t'aimerai toujours.

Jessica

 

Je l'ai déchirée en mille morceaux que j'ai lancés à travers la pièce. Je les ai regardé tourbillonner jusqu'au plancher comme un vol de feuilles mortes. Et puis je me suis jeté à quatre pattes pour les ramasser et les tenir longtemps, longtemps dans ma main. Et puis je les ai mis dans la bouilloire et je les ai fait bouillir jusqu'à ce qu'ils soient entièrement dissous. J'ai emporté cette eau dans la salle de bains et je l'ai versée dans la baignoire. J'y suis restée assis pendant une heure.

Et puis j'ai mis une cravate et je suis allé voir un psychiatre.

 

- Le coeur sous le rouleau compresseur, Howard Butten

 

Photo: Brice Portolano

9 septembre 2012

" But that’s all right because I love the way you lie "

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Tout à l’heure, j’ai nettoyé mes fenêtres. Des gouttes d’eau ruisselaient encore et le temps d’un rayon de soleil, j’avais deux arcs-en-ciels dans mon salon.

J’aime m’allonger sur mon lit, ouvrir les yeux et tomber juste sur le coeur qu’elle avait graver avec son ongle sur mon mur. J’aime la mousse banane-confiture de lait du restaurant latino à deux pas de ma porte. Je n’aime pas la banane. J’aime être paradoxale. J’aime pas du tout écouter de la musique à fond, danser comme une hystérique dans une tenue tellementmochequetulamontreraimêmepasàquelqu’unquetuaimespasdutout et me rendre compte en levant les yeux que depuis sa fenêtre à la maison de retraite un petit vieux me regarde en rigolant. J’aime l’idée de les revoir dans moins d'une semaine. J’aime ressortir absolument emerveillée du cinéma et avoir la sensation que tout est encore possible. J’aime sourire toute seule dans la rue en repensant à quelque chose et ce même si j’ai un peu - ok, beaucoup - peur que quelqu’un me demande l’adresse de mon dealer. J’aime ouvrir la porte d’entrée et sentir le parfum d’une bougie alors que j’avais oublié l’avoir allumé avant de partir. J’aime avoir l’impression de passer toutes mes soirées avec elle, même si 350km nous séparent. J’aime être transportée, uniquement par quelques mots dans mes écouteurs. J’aime la glace à la vanille, au caramel et à la meringue mangée entre deux éclats de rire hier soir.

J’aime bien l’idée de n’être ni tout à fait sortie de la pluie ni tout à fait entrée dans la lumière du soleil. Etre en plein dans l’arc-en-ciel quoi, sommes toutes. Laissons le temps au temps.

Et si c'était juste ça, vivre heureux?

 

Photo: Tout droits ici 

4 septembre 2012

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- Olivia Liv Penpraze

 

" Make a wish, I'll be there to see you smile "

 

 

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31 août 2012

" Je crois bien que je suis seule à t'aimer "

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Elle est si présente cette sensation de ne plus être qu'une ombre lorsque tu n'es plus là.

Mais tu veux savoir le plus drôle? C'est que lorsque tu es là, elle ne fait que s'intensifier. 

 

« L'ennui, c'est que les humains ont un don pour
désirer ce qui leur fait le plus de mal. »

- J. Rowling 

 

Photo: "Her first smile" , Brice Portolano.

19 août 2012

Et si nous étions tous à la poursuite de quelque chose que nous possédons déjà?

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On marche à travers sa propre vie, ne cherchant qu'à abattre les murs, à laisser le passé derrière soi, vivre le présent comme il se présente, tendre la main pour toucher ces instants magiques. Ne plus avoir mal, ne plus avoir ces questions qui reviennent sans cesse, ne plus avoir peur simplement.

Et alors on cesse de respirer, notre souffle se coupe mais pourtant le temps continu d’avancer. On habite plus vraiment son corps, les gens parlent et on s'entend leur répondre. On jette un coup d’oeil à sa vie, à cette masse opaque et sombre quelle est devenue en si peu de temps, on réalise combien les choses qui importent sont devenues rares. Puis on s’envole vers un nuage, on s’y assoit et on prend le temps de regarder ce qui se passe en bas. On observe avec un soudain intérêt le monde qui fourmille, on aperçoit les gens qu’on aime, ceux qu’on a aimé et on cherche ceux qu’on aimera. Le vide en nous est plus présent que jamais, là haut, assis sur un nuage, perdu dans le bleu du ciel on se surprend à regarder combien nous sommes hauts désormais en songeant à la chute, aux conséquences que cela engendrerait. La chute serait fatale, le train est trop puissant, l’eau trop profonde, la lame trop tranchante pour espérer ne serait-ce qu’une minute s’en sortir. Alors on sourit. C’est donc ça qu’est devenu ta vie? Sourire à la simple idée de disparaître? Après tout qu’est ce que cela changerait, le monde qui s’active en dessous de nous ne serait pas bouleversé pour autant, l’ordre ne serait pas modifié, rien ni personne pour ainsi dire ne s’en rendrait compte. Alors qu’est ce qui te retient? Vas-y, saute. Pourquoi tu trembles comme ça? Et d’où provient ce sentiment qui serre ton coeur, qui semble vouloir n’en faire plus que poussière. Est ce que tu as peur? Est ce que tu manques de courage? Laisse toi tomber, laisse le temps voler à tes côtés, tourbillonne, papillonne, plus rien ne t’en empêche, plus rien ne te retient, regarde comme tu pourrais être légère. Arrête, pourquoi tu t’en vas? Reste avec moi, tu ne vas pas retourner là bas? Le monde est fou, le monde est cruel, tout est si triste et tu as si mal..

Et un jour, tout change. La vie devient celle que l’on espérait, on peut à nouveau ressentir l’air frôler notre peau sans frissonner. On peut désormais se retourner sur son passé, lui dire au revoir sans jamais lui adresser un adieu. On vit le présent en sachant pertinemment que demain, tout peut s’arrêter. Et on retrouve son souffle, soudainement. A l'instant même où tout semblait perdu on ouvre les yeux et pour la première fois depuis tellement longtemps, on aime ce que l’on voit.

 

Oui, le voyage sera long, oui il sera parfois douloureux. Mais peut-être sera t-il tout aussi merveilleux, si on prend la peine d’y croire.

 

Photo: Il y a en tout chat un ange gardien qui sommeille.

21 juillet 2012

" We'll tak a cup of kindness yet, for auld lang syne "

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On se bat. Contre lui, contre eux, contre le monde, contre soi même peut-être. On passe notre temps à se battre contre la vie, à se débattre juste pour parvenir à sourire une minute encore, une seconde. La course avait commencé il y a si longtemps déjà, que le vent à suffit à l’arrêter. L’arrêter nette, voir l’avenir devant soi, voir tant de choses se dessiner que du jour au lendemain on se retrouve aveuglé par ce temps qui passe trop lentement, parfois bien trop vite. Aveuglée simplement de comprendre qu’un jour ou l’autre demain devient aujourd’hui. Regarder autour, se sentir comme au milieu de l'océan, plus rien devant, plus rien derrière. Seule dans cette étendue vide. Arrive un jour où on apprend à se résigner, le combat ne peut être gagné, le temps est toujours vainqueur. Alors on cherche ce que l’on ressent vraiment, on se questionne, on doute, ressent-on encore quelque chose? Et puis on ouvre les yeux, on lâche la main du passé, sans pour autant saisir celle de l’avenir, on regarde s’éloigner ceux que l’on retenait jusqu’ici, on les regarde avec de la tendresse dans le regard et un sourire aux lèvres et on comprend que désormais le passé appartient au passé, c’est terminé, tout ce qu’on a vécu, tout ce qui nous a construit est terminé, on ne revivra plus ces moments qui nous servaient de repères. La vie recommence, cette fois-ci réellement. Alors on cherche l’avenir, on cherche à reconstruire quelque chose, et on prend conscience que ce qui devait nous relever, en réalité, nous à détruit, et on s'effondre. Je suis là, ne me cherchez plus. Quelque part, coincée entre l’avenir et le passé, plus vraiment dans le présent, plus vraiment dans le temps, plus vraiment dans le monde.. Arrive un jour où l’on renonce au combat, on sent le vide à l’extérieur de soi se combler au fur et à mesure qu’il se creuse à l’intérieur. Et on ne respire plus que pour ces moments intenses qui nous font nous sentir vivants juste une soirée. Trop fatigués ne serait-ce que pour sentir notre coeur battre encore.

 

Photo: Brice Portolano

1 juillet 2012

" I try my hardest just to forget everything "

 

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Assise contre un mur. Les yeux fixant les tâches de couleurs que forment les quelques fleurs sauvages au fond de son jardin, le chat qui traverse d’un pas lourd cherchant un coin d’ombre, la mésange qui s'envole, qu'importe, fixant simplement le vide. Un air de musique classique dans les oreilles, un air de Chopin, la peau frémissant au rythme de sa nocturne n°20, l’esprit qui cherche à saisir toutes les nuances des émotions qu’elle contient. Elle réfléchit. Fixant le vide du jardin, le vide autour d’elle, le vide de sa vie. Et puis se rappelant la minute d’après combien cette vie la comble. Elle réfléchit. Curieuse sensation que celle d’avoir en son âme deux émotions complètement opposées, que de se sentir à la fois sous l’emprise du monde, sentir son influence dans tout ce que ses doigts effleurent et pourtant certaines fois, en se retournant vers les étoiles, en saisissant l’intensité de la couleur de ses yeux ressentir la fissure entre elle(s) et ce monde, prendre conscience que le temps file à toute vitesse, peut-être sans elle. Une dernière respiration, elle se lève, une dernière faiblesse. Avec une certaine amertume elle repense à ces moments de bonheur pur, à ces rires, à cette affection, à ces instants toujours trop éphémères à ses yeux. Elle envisage, comment aurait été la vie si ça ne s’était pas déroulé ainsi? Ce soir là, elle aura refait le monde. Elle se demande si cela vaut vraiment le coup de continuer à se battre. C’est un tourbillon infiniment profond dans lequel elle a sauté sans aucune hésitation, celui d’accepter de tout faire pour être parfaite, parce que c’est ce qu’on attend d’elle. Oui, mais elle ne sera jamais parfaite et alors que les larmes coulent déjà sous ses paupières, il ne lui reste que trois mots qui s’emmêlent dans ses pensées: A quoi bon? C’est pourtant au détour de cette mélodie, qu’elle parviendra à oublier quelques secondes la douleur lancinante qui condamne sa respiration. Que lui reviendra une idée un peu folle. Et si, elle décidait d’être heureuse? Juste parce que, que le soleil se lève demain n’est qu’une hypothèse, sûrement pas une certitude. C’est alors dans un regard qu’elle réalisera, désormais c’est promis, elle profitera de chaque rayons pour réchauffer un peu sa peau. Parce qu’après tout, le bonheur n’est pas une destination, c’est un état d’esprit. Alors peu importe cette envie de fuir, cette envie de tout foutre en l’air, elle est parvenu à se lever et si, a la tombée de la nuit, vous fermez les yeux, vous parviendrez peut-être même à l'apercevoir danser.

 

" And I wonder how long it'll take them to notice that I'm gone. And I wonder how far it'll take me to run away. I was just trying to be myself. Have it your way I'll meet you in hell. It's all these secrets that I shouldn't tell I've got to run away. It's hypocritical of you, do as you say not as you do. I'll never be your perfect girl. And I wonder how long it'll take them to see my bed is made. And I wonder If I was a mistake. I might have nowhere left to go but I know that I cannot go home. These words are strapped inside my head, tell me to run before I'm dead. Chase the rainbows in my mind and I will try to stay alive. Maybe the world will know one day. It don't make any sense to me "

- Runaway, Pink

 

Photo: Feux d'artifices, prise par moi-même.

 

3 juin 2012

" All the love she knows she learnt from you. "

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Dans la vie, la meilleure ainsi que la plus évidente façon d’être un héros c’est d’enfiler une cape, un collant de danse puis partir à l’attaque de tous les méchants. C’est néanmoins pas facile facile à appliquer tous les jours hein, on est d’accord.

Alors un soir on réalise qu’une seule présence suffit à bousculer votre vie entière. C’est un regard qui reflète tout ce que le monde comporte de plus fort, qui redonne l’envie et la force de se battre à nouveau. Ce sont ces ressemblances, cette manière que tu as d'être moi, et vice versa. C’est cette fragilité et cette sensibilité exacerbée qui fait s’accélérer ton coeur certains soirs mais pourtant cette force en toi, d’avoir jusqu’ici, survécu à la vie. C’est être la personne magique, merveilleuse ou simplement parfaite que tu es. C’est toi qui m’as réappris à avoir foi en l’humanité. Désormais, je serais là, et si un jour tu te sens tomber alors prend ma main.. Mais avant s’il te plaît dis moi, où étais-tu tout ce temps? Tu sais, je t’ai attendue à un point tel qu’aujourd’hui les mots eux-même me paraissent dérisoires, mon âme-soeur. It’s so amazing how you came into my life. 


Parfois l'héroïsme se cache dans des détails, au détour d'une phrase ou d'un sourire...


photo : Brice Portolano, «where boundaries tend to disappear»

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